20. Februar 1943

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Editorial 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 Epilog Anhang

Chronik 40–45

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Eine Art Bilanz Gedankensplitter und Betrachtungen Personen Orte Abkürzungen Stichwort-Index Organigramme Literatur Galerie:Fotos,Karten,Dokumente

Chronik 45–49

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31.

Erfahrungen i.d.Gefangenschaft Bemerkungen z.russ.Mentalität Träume i.d.Gefangenschaft

Personen-Index Namen,Anschriften Personal I.R.477 1940–44 Übersichtskarte (Orte,Wege) Orts-Index Vormarsch-Weg Codenamen der Operationen im Sommer 1942 Mil.Rangordnung 257.Inf.Div. MG-Komp.eines Inf.Batl. Kgf.-Lagerorganisation Kriegstagebücher Allgemeines Zu einzelnen Zeitabschnitten Linkliste Rotkreuzkarte Originalmanuskript Briefe von Kompanie-Angehörigen

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Extrait! Traduction: Automatique par DeepL.com, ne pas vérifié

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GEO INFO
Saint-Renan Karte — map

Notre bataillon est relevé et transféré à Saint-Renan. Je reprends la section de mortiers lourds. Mes équipes sont logées dans la petite salle d’une auberge et j’obtiens un logement qui était initialement prévu pour le commandant de compagnie. La propriétaire de l’appartement, Mme Jacob, me dit qu’elle est incroyablement heureuse de ce changement. Le chef lui faisait un peu peur. Je peux très bien l’imaginer. Le capitaine Degener, avec sa silhouette large et massive de paysan et son visage charnu de bouledogue, a dû apparaître à la Française comme le «Hun» allemand incarné et redouté. Mais Degener est au fond un type bienveillant...

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Famille Jacob ca. 1935: Antoine, Annick, Jeanne(tte), Henri, Marie Louise (de g. à dr.)[1]

Les gens de mon quartier sont tout aussi aimables, une veuve de moyen âge qui gère un commerce de vin en gros avec sa sœur. Son mari est mort comme officier de réserve pendant la guerre contre nous.[2] Elle a un fils dans un internat parisien et, à la maison, une fille de 15 ans, dans la chambre de laquelle je vis actuellement.[3] J’ai rarement dormi dans un lit aussi confortable que ce lit double. Le soir, après le service, je suis souvent chez les gens du quartier, qui ont d’ailleurs encore leur vieille mère avec eux. Mme Jacob est une dame extrêmement vive et pleine de tempérament malgré son âge qui n’est plus tout à fait celui de la jeunesse. Elle s’intéresse, avec une curiosité toute féminine, à toutes mes conditions, à la nourriture, à la boisson, aux vêtements et n’hésite pas à me dire avec beaucoup de tempérament ce qui ne lui convient pas. Elle me demande également quelles sont mes opinions politiques et me raconte que mon prédécesseur, un jeune lieutenant, était un nazi convaincu. Récemment, elle m’a demandé si les officiers recevaient la même nourriture que les hommes de troupe et si nous avions toujours droit à la même modeste nourriture froide le soir. Lorsque j’ai répondu par l’affirmative, elle a déclaré qu’elle ne pouvait plus voir cela et m’a fait cuire une grosse boulette de viande. Elle avait donc aussi observé ce que mon garçon m’apportait toujours. Lorsque Mme Jacob m’a vu pour la première fois avec une casquette, elle a dit très vivement que je devrais toujours porter cette casquette. Elle est bien plus jolie que le calot. Puis elle a parlé d’officiers polonais qui avaient séjourné ici pendant un certain temps et qui étaient vêtus avec une élégance raffinée. Elle n’a pas beaucoup d’estime pour les Anglais, mais elle a un faible pour les Américains.

Notre service de formation se déroule ici dans les pâturages à l'aspect automnal[4] des environs de la ville. Ces pâturages sont entourés de murets de pierre couverts de végétation, comme les Knicks du Schleswig-Holstein ou les Wallhecken de Westphalie. Un jour, Mme Jacob observe notre retour du service de terrain et le départ de ma compagnie. Lorsque je rentre à l’appartement, elle me dit qu’elle a été surprise par l’acuité de ma voix. Elle ne me croyait pas capable d’une telle voix de commandement. C’est pas vraiment un compliment. Une autre fois, elle croise dans la rue une de nos compagnies qui revient du service de terrain et qui défile en chantant. Un couplet était chanté, un autre sifflé et un autre fredonné. Elle n’avait jamais rien entendu de tel et en fut enchantée.

Un soir, Mme Jacob me présente un professeur avec lequel nous nous asseyons à trois. Le professeur est rempli de l’idée d’une coopération franco-allemande et la défend avec tant de verve que j’ai du mal à m’exprimer. Bien sûr, j’ai compris tout ce qu’il a dit, mais avant même que j’aie pu formuler une réponse, le professeur a continué à parler. Une fois qu’il fut parti, Mme Jacob m’a dit de ne pas lui en vouloir, mais «vous avez été d’un calme désarmant». Vous étiez d’un calme désarmant. Quelques jours plus tard, je rencontre le professeur dans le bus. Je le salue, mais il me néglige délibérément.

Dans les quartiers de mes hommes, je rencontre parfois une jeune fille. Elle est photographe et se fait donner des photos par les soldats, qu’elle agrandit et colore. Elle me parle de son travail et me demande si j’ai aussi quelque chose à faire pour elle. Je n’avais pas de photos qui valaient la peine d’être traitées. Mais il n’est pas toujours nécessaire d’avoir des relations professionnelles. Nous sommes tous les deux d’accord sur ce point. Une fois qu’elle est dans ma chambre, mon nettoyeur m’apporte les repas froids. Mme Jacob voit que j’ai de la visite. Cela ne lui plaît pas du tout et lorsque je vais la voir le soir, elle me fait une remontrance pleine de tempérament. C’est pourquoi je retrouve la jeune fille une autre fois dans le quartier de l’adjudant NN, et lorsque le camarade quitte la chambre, j’entends soudain siffler derrière la porte de la pièce voisine une voix de femme excitée : «Ils sont seuls maintenant!» Par malice, j’obstrue le trou de la serrure avec ma tunique, mais je ne suis pas sûr que la porte n’ait pas d’autres judas.

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Personen-Index Namen,Anschriften Personal I.R.477 1940–44 Übersichtskarte (Orte,Wege) Orts-Index Vormarsch-Weg Codenamen der Operationen im Sommer 1942 Mil.Rangordnung 257.Inf.Div. MG-Komp.eines Inf.Batl. Kgf.-Lagerorganisation Kriegstagebücher Allgemeines Zu einzelnen Zeitabschnitten Linkliste Rotkreuzkarte Originalmanuskript Briefe von Kompanie-Angehörigen

  1. avec l'aimable autorisation de Bénédicte Bulle
  2. Il est mort le 18.12.1939 ; il devrait avoir combattu en Pologne, ou l'auteur a mal compris.
  3. Les parents mentionnés de Mme. Marie-Louise Jacob née Le Gall étaient sa sœur NN, son mari Antoine Jacob, son fils Sohn Henri (1929-2015), sa fille Jeannette et sa mère Marie Anne née Lan(n)uzel (communication aimable de la fille d'Henri, Mme Bénédicte Bulle, 2022); ou est l'autre fille Annick? Le commerce de vin avait été fondé en 1923 et a appartenu à la famille jusqu'en 2022, voir les articles de presse du 02.01.2018 et du 26.03.2022 et une photo.
  4. dans l'original, par erreur, seulement automnal; en effet, à la fin de l’hiver, il y a aussi des situations météorologiques qui rappellent l’automne